Bon et mauvais cholestérol

« Vous avez un peu trop de cholestérol, il va falloir revoir votre régime alimentaire ! ». Après une analyse sanguine, cette sentence médicale est bien souvent redoutée. Et pourtant, un adulte sur cinq l’entendra au cours de sa vie. Selon son mode de transport dans le sang, cette graisse naturelle, chargée de nombreuses fonctions vitales, sera qualifiée de bon ou mauvais cholestérol. Ce dernier engendre un risque accru de maladies cardiovasculaires. Alors, comment distinguer le bon du mauvais cholestérol et que faut-il faire pour s’en prémunir ?

Le cholestérol : est-il indispensable ?

Cette graisse naturelle a mauvaise réputation mais joue un rôle essentiel pour l’organisme. Le cholestérol a plusieurs utilités :

  • il protège les cellules de notre corps,
  • il participe à la fabrication des hormones sexuelles,
  • il favorise la digestion,
  • il produit des vitamines D,
  • il coordonne le développement de certaines cellules du fœtus,
  • il permet l’interaction entre deux cellules nerveuses (synapse).

Le foie fabrique deux tiers du cholestérol. À partir de graisses, de protéines et de glucides, cet organe a les capacités de produire jusqu’à 1 gr de cholestérol par jour ! Pour le tiers restant, ce corps gras se trouve dans les assiettes. En réalité, les qualificatifs « bons et mauvais cholestérol » ne s’appliquent pas au cholestérol, qui est unique, mais plutôt à son mode de transport dans le sang. Les molécules de cholestérol, solubles, s’aident de « véhicules » pour circuler dans le corps composé à 60 % d’eau.

Les particules de graisses emprunteront deux types de protéines :

  • les lipoprotéines de haute densité (HDL) ou « bon cholestérol »,
  • les lipoprotéines de basse densité (LDL) ou « mauvais cholestérol ».

Le bon cholestérol, c’est quoi ?

Les lipoprotéines HDL ou « bon cholestérol » contiennent plus de protéines que de lipides (corps gras). Lorsque les molécules de cholestérol montent à bord des HDL-c, elles se déplacent des cellules vers le foie où elles sont transformées. Les HDL-c récupèrent au passage l’excédent de cholestérol dans les artères pour l’éliminer.

Le bon cholestérol étant nécessaire pour réguler le mauvais cholestérol, il est important de s’assurer que chacun soit présent en bonne quantité dans le sang et de trouver le juste équilibre entre les deux.

Lors d’un bilan lipidique, un taux de cholestérol sain est généralement compris :

  • entre 0,4 g/L et 0,6 g/L chez l’adulte de sexe masculin,
  • entre 0,5 g/L et 0,6 g/L chez l’adulte de sexe féminin.

Néanmoins, ces valeurs de références peuvent varier selon le laboratoire d’analyse médicale.

Si un taux élevé de cholestérol HDL ne présente aucun danger, un taux anormalement bas est souvent signe de carence. L’hypocholestérolémie peut être liée à une pathologie, une anomalie génétique, une malabsorption du cholestérol, un état dépressif ou une pathologie.

Qu’est-ce que le mauvais cholestérol ?

Dans le cas du mauvais cholestérol, les lipoprotéines LDL contiennent plus de lipides que de protéines. À l’inverse des HDL-c, les molécules graisseuses sont transportées du foie vers les autres cellules de l’organisme, ce qui provoque des dépôts de cholestérol dans les artères. Peu à peu, des plaques d’athérosclérose apparaissent et entraînent à terme des conséquences parfois dramatiques. En effet, les plaques lipidiques évoluent avec le temps et provoquent des maladies cardiovasculaires telles que l’angine de poitrine, l’infarctus du myocarde ou encore l’accident vasculaire cérébral (AVC).

Pour dépister l’hypercholestérolémie sur une personne en bonne santé, il est indispensable d’effectuer un bilan lipidique au minimum tous les 5 ans.

Le taux de cholestérol, qui doit être inférieur à 1,9 g/L chez l’adulte, dépend :

  • du sexe,
  • des antécédents familiaux,
  • des effets secondaires de certains médicaments (anti-acnéique, cortisone ou certains contraceptifs oraux),
  • d’une maladie favorisant sa production (le diabète ou des maladies touchant les reins, le foie ou la thyroïde),
  • d’une alimentation trop riche en graisses saturées,
  • d’un manque d’activité.

Comment adopter une alimentation anti-cholestérol ?

Ce n’est un secret pour personne, pour garder son corps en bonne santé, il faut adopter une alimentation saine et équilibrée ! Facile à dire, mais quels aliments faut-il introduire dans les assiettes pour avoir un bon taux de cholestérol ?

Le cholestérol alimentaire se trouve exclusivement dans les acides gras saturés d’origine animale ou végétale, comme les produits laitiers gras (beurre et fromage), les œufs, les viandes ou encore l’huile de palme. En limitant sa consommation, il est donc tout à fait possible de maîtriser son taux de LDL-c. Aussi, une alimentation riche en acides gras insaturés (huile de colza, huile de noix ou huile d’olive) ou graisses polyinsaturées (huile de tournesol ou huile de soja) favorise la baisse du taux de cholestérol.

Sans suivre de régime alimentaire strict et laisser de côté la notion de plaisir, il existe de petites habitudes simples à mettre en place :

  •  privilégier les assaisonnements avec des huiles d’origines végétales ;
  • remplacer le beurre par de la margarine sans graisses « trans » ;
  • consommer des aliments riches en oméga-3 (poissons gras comme le saumon) ;
  • adopter les fibres alimentaires solubles présentes dans les fruits (notamment les pommes), les légumes (les haricots ou les pois) et les céréales ;
  • modérer la consommation d’alcool.

La levure rouge de riz, consommable en compléments alimentaires, contribue au maintien d’une cholestérolémie à taux normal.

En ajoutant à ces mesures simples une activité physique régulière, la Fédération française de cardiologie confirme qu’une diminution de 15 % du taux de cholestérol est possible ! Si le mauvais cholestérol fait peur, en adpotant une bonne hygiène de vie, c’est lui transmettre le message qu’il n’y a pas de place pour lui !

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