Tout savoir sur l’ostéoporose

« Fais attention, ne tombe pas ! ». Chez les personnes âgées, ce conseil est récurrent et l’ostéoporose en est la principale raison. Cette pathologie se traduit par une diminution progressive de la densité osseuse, on parle aussi de décalcification osseuse. Conséquence, les os se fragilisent multipliant, à la moindre chute, les risques de fracture. D’après l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), cette maladie osseuse touche une majorité de femmes. Après la ménopause, 2,5 à 3,5 millions d’entre elles seraient concernées. Pour autant, les hommes ne sont pas épargnés et pour la plupart, l’ostéoporose se déclare après la soixantaine. Alors, qu’est-ce que l’ostéoporose et peut-on l’éviter, nous répondons à toutes ces questions.

L’ostéoporose, c’est quoi ?

Chaque année, l’Inserm recense 377 000 fractures causées par l’ostéoporose. La raison ? La dégradation de notre structure osseuse ! Tissu vivant, l’os grandit, se renouvelle et se répare jusqu’à l’âge adulte. C’est ce qu’on appelle le « remodelage osseux », un processus naturel permettant l’équilibre parfait entre création et destruction du tissu osseux. Pendant ce temps, notre capital osseux se développe, soutenu par les cellules ostéoblastes et la fixation des sels minéraux sur les os. En adoptant de bonnes habitudes pour le préserver, les os se solidifient et notre squelette nous le rend bien.

Mais après 60 ans, la balance finit par se déséquilibrer et penche du côté de la résorption ; autrement dit, la formation s’opère à un rythme moins soutenu que celui de la destruction osseuse. C’est ainsi qu’on observe une fuite des minéraux (phosphore, potassium, calcium…), ainsi qu’une diminution de la couche calcique. Plus friables et fragiles, les os se déforment et perdent de leur solidité.

Les facteurs de risque de l’ostéoporose

Parmi les nombreux facteurs de risque, on identifie deux causes principales sous les termes d’ostéoporose primaire et d’ostéoporose secondaire.

L’ostéoporose primaire

Ce type d’ostéoporose touche essentiellement les femmes. Pendant la ménopause, la chute brutale des œstrogènes, hormones sexuelles féminines, favorise son apparition. Si elle semble moins fréquente chez l’homme, cette maladie osseuse survient toutefois dès les premiers signes de l’andropause.

L’ostéoporose secondaire

Dans le cas présent, l’ostéoporose résulte plutôt d’une maladie ou d’un traitement tels que :

  • les pathologies endocriniennes d’origine hormonale : hyperparathyroïdie, hyperthyroïdie, hypogonadisme (dysfonctionnement des glandes sexuelles),
  • les hormonothérapies anticancéreuses,
  • les corticoïdes : prescrits pour lutter contre certaines maladies inflammatoires chroniques (polyarthrite rhumatoïde, asthme, rectocolite hémorragique, maladie de Crohn, BPCO, etc.),
  • les troubles alimentaires : anorexie, boulimie, etc.,
  • les anomalies du cycle menstruel.

Les autres facteurs de risque

D’autres éléments déclencheurs influencent la perte osseuse de manière précoce. Par exemple, les carences en calcium ou en vitamine D ont un effet préjudiciable sur la structure osseuse, tout comme le tabac, l’alcool, ou le manque d’activité physique. Enfin, de nombreuses études reconnaissent une prédisposition génétique à l’apparition de la maladie.

Les symptômes de l’ostéoporose

Malheureusement, il est souvent trop tard lorsque le diagnostic est posé. Silencieuse et discrète, l’ostéoporose ne perturbe que très peu la qualité de vie des malades jusqu’à ce que surviennent les premières fractures osseuses. Généralement localisées aux poignets, elles peuvent également passer inaperçues comme la fracture vertébrale causant douleurs et déformations.

Le diagnostic de la maladie osseuse

Que l’on se rassure, la diminution de la densité osseuse n’entraîne, chez certaines personnes, aucune conséquence physique visible. Il est même tout à fait possible de vivre avec l’ostéoporose sans jamais s’en apercevoir. Toutefois, « mieux vaut prévenir que guérir » ! Alors, prenez le temps de consulter un médecin ou un rhumatologue à la moindre suspicion. Le praticien procédera à un examen d’ostéodensitométrie à l’aide de rayons X mesurant la densité minérale osseuse (DMO). Si la valeur obtenue (le T-score) est inférieure à -2,5, le diagnostic de l’ostéoporose pourra être posé.

Les solutions pour lutter contre l’ostéoporose

Avant toute chose, il est important de rappeler que seul votre médecin traitant ou spécialiste a connaissance de vos antécédents médicaux. Son avis est donc primordial pour la prise en charge de l’ostéoporose. Cependant, éviter les fractures osseuses semble être la solution la plus efficace pour prévenir les complications liées à l’ostéoporose. Bien sûr, il n’est pas question ici d’empêcher les chutes, mais plutôt d’adopter les bons gestes dès le plus jeune âge :

  • manger équilibré : pour les os, les aliments riches en calcium et en vitamine D sont essentiels (produits laitiers, poissons gras, légumes verts…),
  • pratiquer une activité sportive régulière : les activités à impact « fort » comme la danse, la randonnée ou le tennis permettent d’entretenir l’ossature. Les sports à « faible » impact tels que le vélo ou la marche rapide doivent être privilégiés chez les personnes souffrant déjà d’une maladie osseuse,
  • se complémenter pour favoriser la fixation du calcium sur les os : l’association de la vitamine D et de la vitamine K2 contribue à l’entretien du capital osseux. Votre médecin et votre pharmacien seront de bon conseil pour vous indiquer la posologie et la durée préconisée de votre cure.
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