Infection urinaire avec saignement

Différentes raisons peuvent expliquer l’hématurie, mais bien souvent, elle est le signe d’une infection, plus ou moins grave, des voies urinaires. Seul un examen médical peut le confirmer. Pour en savoir plus sur l’hématurie et surtout, comment soigner l’infection urinaire avec saignement, lisez cet article des laboratoires Monin Chanteaud.

Hématurie : la présence de sang dans les urines

Si la présence de sang dans les urines se remarque facilement chez l’homme, elle peut être plus difficile à repérer chez la femme en période menstruelle. Néanmoins, il s’agit d’un phénomène anormal qui, bien souvent, révèle une atteinte des voies urinaires.

On distingue deux types d’hématurie :

  • l’hématurie macroscopique : le sang dans les urines est visible à l’œil nu. Dans ce cas, le sang colore les urines en rouge, rosé ou brun.
  • l’hématurie microscopique : le sang dans les urines n’est pas visible à l’œil nu. Généralement, le patient va consulter pour d’autres symptômes et c’est seulement lors du test par bandelette urinaire (ECBU) que l’hématurie est confirmée. Pour cela, le résultat doit être supérieur à 5 hématies/mm3.

Il est donc important de surveiller régulièrement les urines et d’autant plus si d’autres signes typiques d’une infection se manifestent. Ces derniers sont faciles à reconnaître :

  • douleurs et/ou brûlures en urinant,
  • bas-ventre gonflé et/ou douloureux,
  • fatigue,
  • besoin impérieux d’uriner,
  • urines troubles et/ou malodorantes,
  • difficultés à la miction,
  • fièvre,
  • vomissements,
  • douleurs lombaires.

Cependant, attention, l’hématurie peut aussi être diagnostiquée à tort. La coloration rougeâtre ou brune de l’urine n’est pas forcément liée à la présence de globules rouges. En effet, certains médicaments (phénazopyridine, diphénylhydantoïne, phénacétine, vitamine B12…) ou aliments comme la rhubarbe ou la betterave peuvent colorer les urines. Par ailleurs, l’hématurie peut parfois cacher une hémorragie utérine normale ou anormale qui nécessite une intervention médicale urgente.
En cas de sang dans les selles, parlez-en à votre médecin, car il s’agit très certainement d’une pathologie toute autre que l’infection urinaire.

Les causes de la présence de sang dans les urines

Vous le savez désormais, l’infection urinaire est l’une des premières causes d’hématurie. Pour poser son diagnostic et trouver l’origine exacte de l’infection, le médecin doit identifier le moment où apparaît le sang dans les urines.

Si c’est en début de miction, alors on parle d’hématurie initiale. Elle révèle souvent une infection au niveau de l’urètre ou de la prostate chez l’homme. À l’inverse, si l’hématurie est dite terminale et apparaît en fin de miction, l’infection se situe plutôt au niveau de la vessie (cystite). Lorsque les saignements sont présents durant toute la miction, l’infection des reins (pyélonéphrite) semble être la cause la plus probable.

Par ailleurs, l’hématurie peut révéler d’autres pathologies telles qu’un calcul rénal, une maladie parasitaire, une tumeur urothéliale ou un trouble génétique. Elle peut aussi être le signe d’un traumatisme suite à un choc ou un entraînement sportif très intense.

Quoi qu’il en soit, la présence de sang dans les urines doit toujours être prise au sérieux et faire l’objet d’une consultation rapide pour éviter les complications. Généralement, ce sont les signes associés qui mettent le médecin sur la piste d’une infection urinaire ou d’une autre maladie. À savoir que si les saignements sont abondants et accompagnés de caillots sanguins, il faut se rendre sans tarder à l’hôpital pour des examens plus poussés.

Comment soigner une infection urinaire avec présence de sang ?

Pour soigner une infection urinaire avec présence de sang lors de la miction, il convient bien sûr d’en connaître l’origine.

S’il s’agit d’une cystite aiguë (infection de la vessie), un simple traitement antibiotique permettra de régler rapidement le problème d’hématurie et d’évacuer les bactéries en cause. En revanche, si l’infection s’est aggravée et s’est transformée en pyélonéphrite, l’hospitalisation peut être recommandée.

Néanmoins, il serait dommage d’en arriver là. Alors, comme on dit : mieux vaut prévenir que guérir ! Pour cela, ne négligez pas les bonnes habitudes et les traitements naturels :

  • buvez régulièrement (au moins 8 verres d’eau par jour),
  • allez régulièrement aux toilettes pour vider votre vessie (et éliminer les bactéries),
  • désinfectez-vous les mains avant et après votre passage aux toilettes,
  • urinez après chaque rapport sexuel,
  • changez-vous fréquemment en période de règles,
  • faites des cures de compléments alimentaires naturels pour éviter les cystites à répétition et stimuler le flux urinaire.

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