Comment prévenir les infections urinaires

Vous ressentez des douleurs ou une sensation de brûlure lors de la miction ? Il se peut que vous souffriez d’infection urinaire. Rassurez-vous, dans la majorité des cas, cette affection causée par la présence de bactéries dans le système urinaire, est courante et sans gravité. Elle représente d’ailleurs l’un des motifs de consultation les plus courants en France. Abordons sans gêne cette pathologie qui touche plus d’une femme sur deux et voyons comment s’en prémunir.

L’infection urinaire : qu’est-ce que c’est ?

Pour bien comprendre cette affection, il est utile d’aborder l’importance et le rôle de l’appareil urinaire.

Les différentes fonctions du circuit urinaire

L’urètre, les reins, les uretères et la vessie forment le circuit urinaire. Chacun d’entre eux a une fonction bien déterminée :

  • l’urètre, situé à la sortie de la vessie, sert à évacuer l’urine hors du corps.
  • les reins assurent un rôle très important. Ils éliminent, par les voies urinaires, les déchets toxiques organiques contenus dans le sang.
  • les uretères sont deux canaux qui acheminent l’urine des reins vers la vessie.
  • la vessie est le réservoir qui permet de recevoir et stocker l’urine produite par les reins, avant de l’éliminer par l’urètre.

Le système urinaire comporte quelques différences entre l’homme et la femme. Chez l’homme, l’appareil urinaire est plus long et doté d’un organe supplémentaire, la prostate. Cette dernière est souvent touchée par les bactéries et nécessite une plus grande vigilance pour éviter la prostatite. Si la fréquence des infections est beaucoup plus importante chez la femme, conséquence d’un tractus urinaire plus court, elles se soignent plus facilement.

Les pathologies urinaires

La plupart de ces pathologies résultent d’une infection bactérienne de la vessie. Or, elle peut s’étendre à l’ensemble du système urinaire. Lorsque la cavité du rein s’infecte, on parle alors de pyélonéphrite. Plus grave, elle est heureusement moins fréquente que sa voisine la cystite, qui est une inflammation de la vessie et qui touche le plus souvent les femmes et les enfants. L’urétrite infectieuse, quant à elle, s’attaque au conduit reliant la vessie au méat urinaire.

Gênes urinaires : comment les repérer et quelles en sont les causes ?

Les signes d’infection urinaire

Non ! Souffrir de cette pathologie ne se résume pas uniquement à l’envie impérieuse et soudaine d’uriner. Elle peut aussi se manifester par :

  • une miction douloureuse accompagnée de brûlures,
  • des urines troubles et malodorantes,
  • une sensation de ballonnement dans le bas du ventre,
  • la présence de sang dans les urines dans 20 % des cas.

Si ces symptômes s’accompagnent de fièvre, de douleurs intenses dans les lombaires, l’abdomen ou les organes sexuels et que vous êtes pris de vomissements, consultez rapidement un médecin.

Les causes d’inflammation urinaire

L’Escherichia Coli, bactérie intestinale, est à l’origine de plus de 2/3 des infections urinaires. Chez la femme, la proximité des voies urinaires avec le vagin et l’anus favorise la colonisation des germes vers la vessie. Plus rarement, on peut retrouver d’autres agents infectieux de types Proteus mirabilis, Staphylococcus, Saprophyticus ou Klebiella. L’urétrite se transmet, la plupart du temps, lors des rapports sexuels (Infections Sexuellement Transmissibles) et peut s’accompagner chez l’homme d’une prostatite (infection de la prostate).
Pour éviter les complications et définir son origine, la consultation d’un médecin est primordiale. Son diagnostic repose sur les signes cliniques et confirme l’infection par un test sur bandelette urinaire et adapte le traitement en conséquence. En cas d’aggravation, le professionnel de santé peut demander des examens complémentaires comme un ECBU (examen cytobactériologique des urines), une cystoscopie ou une échographie de la vessie.

Les infections urinaires, comment s’en prévenir ?

Pour espacer les crises ou échapper aux infections urinaires chroniques (fréquence supérieure à 3 fois par an), voici quelques gestes simples à appliquer au quotidien :

  • s’hydrater : il faut boire au minimum 2 litres d’eau par jour. Nous en éliminons la même quantité par l’urine, la transpiration et la respiration. Une bonne hydratation est donc vitale pour l’organisme.
  • aller aux toilettes régulièrement : les enfants sont souvent touchés par les cystites, car ils se retiennent trop souvent. Aussi, pour éviter la prolifération des bactéries dans l’urètre, uriner après chaque rapport sexuel est nécessaire. Il est préférable de s’essuyer avec du papier hygiénique de l’avant vers l’arrière.
  • avoir une bonne hygiène intime : il est inutile de se laver plus d’une fois par jour ou d’utiliser des lingettes intimes, au risque de nuire à la flore vaginale et d’empêcher l’acidité urinaire (efficace pour lutter contre les bactéries).

Les compléments alimentaires pour le confort urinaire ?

Vous êtes souvent sujet à l’inconfort urinaire ? Les compléments alimentaires à base d’ortie, de sabal, de busserole, de canneberge ou de chiendent permettent l’augmentation du flux urinaire et la clarification des urines. De même, les probiotiques (micro-organismes vivants) sont bénéfiques pour la flore intestinale et vaginale lorsqu’ils sont administrés en quantité suffisante. L’adoption de cette méthode naturelle stimule la fonction rénale et renforce les défenses, permettant ainsi d’éviter ou retarder la prise d’antibiotiques dans les cas peu sévères. Il faut, malgré tout, rester vigilant sur l’évolution de l’infection urinaire et demander l’avis d’un médecin en cas de doutes.

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